Rà©sumà© d`intervention de Denis Malasi Ngandu-Myango au Camp antiimpà©rialiste
et le combat actuel des Africains pour leur indà©pendance politique, à©conomique et pour la libà©ration du continent
Les rà©cits et chroniques arabes les plus anciens, ainsi que des documents europà©ens jusqu´au XIIIਠsià¨cle, inclus, utilisent des termes tels que “peuple, nation, cità©……” pour parler des groupements africains qu´ils dà©signent aussi par le nom de la rà©gion ou celui d´une rivià¨re qui l´arrose. Les auteurs de ces rà©cits se prà©sentent ainsi comme tà©moins de l´existence, en Afrique Noire, des peuples au màªme titre que ceux dont ils se rà©clamaient eux-màªmes.
Beaucoup plus tard, au XIXਠsià¨cle, vint la colonisation dà©cidà©e à la confà©rence de Berlin sur le partage de l´Afrique en 1885. A partir de ce moment, le territoire africain sera conquis village aprà¨s village par des colonisateurs blancs. A partir de ce moment de la colonisation “lourde”, c´est-à -dire, la prise du contrà´le politique direct, plein et entier de tout le continent par les puissances europà©ennes, le discours colonial ne reconnaà®t plus aux Africains les valeurs universelles qui sont les leurs et qui avaient à©tà© reconnues par les premiers explorateurs.
Au Congo, les colonisateurs se prà©sentaient gentiment dans certains villages, distribuant du sel, du poisson salà© ou des vàªtements usagà©s pour acheter la terre, mais les habitants refusaient. Alors, ces gens faisaient tonner le fusil. Dans d´autres, ils tiraient un coup de canon au milieu des huttes avant d´entrer dans le village et les habitants prenaient la fuite. Ceux qui à©taient arràªtà©s, l´arc à la main pour se dà©fendre, à©taient fusillà©s sur place. De vastes à©tendus autonomes furent soumises, devenant un Etat dirigà© par un gouverneur gà©nà©ral europà©en qui contraignait les Noirs à payer des impà´ts et à exà©cuter des travaux forcà©s. Des pràªtres participà¨rent à l´entreprise pour convaincre les Noirs de travailler volontairement pour le blanc. Ceux qui n´acceptaient pas voyaient les petits enfants arrachà©s à leurs mà¨res sous prà©texte qu´ils à©taient des orphelins. Ces enfants travaillaient durement dans les fermes et y apprenaient la religion occidentale, qui enseignait, par exemple, qu´il ne faut pas aimer l´argent, qu´il faut aimer le bon Dieu, pour faire accepter aux Noirs un travail d´esclave. La religion enseignait aussi qu´il ne faut pas tuer, pour empàªcher aux Noirs de combattre l´occupant. Grà¢ce à la force publique, l´armà©e coloniale, à la violence, aux massacres, au capital et à l´Eglise, les colonisateurs mirent sur pied une administration et un Etat qui soumirent tous les habitants. Le gouverneur gà©nà©ral Pà©tillon, qui reprà©sentait le Roi dans la colonie, dà©clara: “En Afrique, l´administration a longtemps conservà© une allure militaire par sa structure, son esprit et ses traditions”.
Le nouveau mode de vie imposà©e par la colonisation faisait accroà®tre la misà¨re face aux travaux non rà©munà©rà©s, les injustices et les inà©galità©s de tout genre. Des classes sociales se dà©veloppà¨rent rapidement, les unes dà©fendaient le colonialisme, les autres, les plus nombreuses, y à©taient opposà©es. Au moment de la lutte pour l´indà©pendance, le Congo connaissaient dà©jà des classes sociales bien distinctes. D´où la rà©volution anti-coloniale avaient ses partisans et ses ennemis.
Aujourd´hui, à 40 ans des indà©pendances africaines, le nà©o-colonialisme au service du capitalisme international n´a fait qu´accroà®tre la misà¨re des peuples africains. Pour en sortir, une seule voie est possible, faire la rà©volution.