par Action du Tchad pour l´Unità© et le Socialisme comme contribution à Assisi 04
BREF APERÇU DE QUELQUES à‰Là‰MENTS HISTORIQUES DE L´ACTUS
La lutte anti-impà©rialiste et contre les rà©gimes dictatoriaux et nà©o-coloniaux aprà¨s les indà©pendances formelles en Afrique, a à©tà© l´engagement de la FEANF (Fà©dà©ration des Etudiants de l´Afrique Noire en France) dans les annà©es 1960-1970. Les organisations Estudiantines respectives des Etats africains dont l´UGEST/ ASETF (Union Gà©nà©rale des Etudiants et Stagiaires du Tchad/Association des Stagiaires tchadiens en France) sont membres de la FEANF.
Ce combat anti-impà©rialiste et notamment contre l´impà©rialisme franà§ais en Afrique Francophone menaà§ait les intà©ràªts et affaiblissait l´hà©gà©monie de l´hexagone sur cette partie du continent.
Dans les annà©es 1970, le gouvernement franà§ais dà©cida de dissoudre la FEANF dont le noyau dirigeant le plus radical et rà©volutionnaire, avait pour objectif de mener cette lutte au-delà de celle d´un syndicat d´Etudiants par la crà©ation d´une và©ritable Unità© africaine Nationaliste, anti-impà©rialiste et une socià©tà© socialiste.
Cette dissolution de la FEANF a provoquà© la balkanisation et l´affaiblissement du mouvement progressiste voire de son courant communiste rà©volutionnaire au sein des organisations nationales respectives et la montà©e en puissance des tendances rà©visionnistes, valets de l´impà©rialisme.
À partir de fà©vrier 1979, la guerre civile dont le principal instigateur à©tait la puissance coloniale franà§aise a atteint un niveau dramatique sans prà©cà©dant. L´impà©rialisme est ainsi parvenu à son objectif qui à©tait de diviser pour mieux rà©gner. Le Tchad fut scindà© deux rà©gions gà©opolitiques: le Nord et le Sud où les seigneurs de guerre HABRà‰ et KAMOUGUà‰ administraient chacun leur territoire sans aucune volontà© de faire l´unità© nationale, de dà©fendre les intà©ràªts des masses populaires du pays mais rivalisaient d´ardeur et d´ingà©niosità© pour servir au mieux le maà®tre, en l´occurrence l´impà©rialisme franà§ais. Leurs organisations politico-militaires respectives, les FAN (Forces Armà©es du Nord ) et le CP ( Comità© Permanent) rà©gnaient en maà®tres dans les rà©gions sous leurs contrà´les. Outre ces deux principales organisations politico-militaires, une dizaine d´autres et leurs leaders ou chefs de guerre, soumettaient aussi les masses populaires de leurs zones à des exactions et autres exploitations.
Face à ce chaos et aux atroces souffrances des masses populaires populaires, un groupe de jeunes militants de l´ASETF, MBAITELEM Evariste, NDONIGA Josuà©, TAKTOYE Kaboro, MOUNGAR Fidel, NODJIADJIM Samuel……ont crà©e le 01 mai 1981 un Parti politique dà©nommà© ACTUS (Action du Tchad pour l´Unità© et le Socialisme) afin de proposer une autre alternative à celle des organisations politico-militaires, rà©actionnaires et anti-nationales.
Dans son programme, l´ACTUS (Action du Tchad pour l´Unità© et le Socialisme) affirme son appartenance et sa fidà©lità© au mouvement rà©volutionnaire mondiale, à l´internationalisme Prolà©tarien dans la pure tradition du Marxiste- Là©ninisme et à la lutte pour la crà©ation d´une socià©tà© socialiste au Tchad.
A partir de 1986, des graves divergences idà©ologiques et stratà©giques commenà§aient à prendre de l´ampleur au sein du parti entre le Courant Communiste Rà©volutionnaire animà© par le Camarade Dr LEY-NGARDIGAL Djimadoum, membre du CNC (Comità© National de Coordination) et la tendance rà©visionniste, rà©actionnaire et social dà©mocrate ou centre droit, incarnà© par le Dr MOUNGAR Fidel alors Secrà©taire Gà©nà©ral du Parti.
Au 6ਠCongrà¨s du parti de 1988 à AMIENS, les affrontements entre les deux courants deviennent plus prà©cis et la fissure s´agrandit. Mais ce n´est qu´à la confà©rence nationale de LYON en aoà»t 1995 que des rà©solutions importantes furent adoptà©es : la scission entre les deux courants fut effective.
Le courant communiste rà©volutionnaire animà© par le Camarade Dr LEY-NGARDIGAL Djimadoum continue de se prà©valoir de sa là©gitimità© historique en gardant l´emblà¨me du Parti (l´à©pi et le marteau) qui symbolise l´alliance entre les paysans et les ouvriers.
En 1992, à l´issue des tractations entre le gouvernement et l´ACTUS, MOUNGAR Fidel est entrà© dans le gouvernement le 22 mai au poste de Ministre de l´Education Nationale, dans des conditions obscures et rocambolesques sans observer les cahiers de charges et conditions que lui a imposà©s le Parti.
À l´issue de la confà©rence nationale souveraine (CNS) en 1993, MOUNGAR Fidel fut à©lu Premier Ministre de transition avec l´appui et la pression du Prà©sident Idriss Dà©by qui est opposà© à la candidature de HEL BONGO, Prà©sident de la CNS ( qui a l´assentiment de la majorità© des participants).
Six mois plus tard, le Prà©sident DEBY dà©mit Fidel Moungar de ses fonctions de Premier Ministre à la suite d´une motion de censure du Conseil Supà©rieur de la Transition (CST), le parlement de transition.
Au niveau du Parti, une Direction collà©giale dirigà©e par le Dr GUIGRA Aoundi Adjeffa assura l´intà©rim pendant quelques mois jusqu´à sa dà©mission de cette instance pour cause de comportement tribalo-familial , autocratique et rà©actionnaire de Fidel Moungar.
Un congrà¨s Extraordinaire fut tenue en à©tà© 1996 à Paris où le Camarade Dr LEY-NGARDIGAL Djimadoum, membre du CNC, fut à©lu avec 60% des voix au poste de secrà©taire gà©nà©ral de l´ACTUS et ce malgrà© les tentatives de Fidel Moungar d´imposer sans succà¨s à la direction son beau frà¨re N´DEINDOUM Urbain dans un premier temps, puis son cousin MBAITOLOUM Claude. Hà©las la dà©mocratie et la vigilance rà©volutionnaire des camarades du courant communiste ont triomphà©.
L´Ex-Secrà©taire Gà©nà©ral MOUNGAR Fidel fut exclu du parti pour des raisons subsà©quentes :
– haute trahison ( abandon de la ligne politique rà©volutionnaire en y apportant des modifications personnelles aux statuts et au programme du parti et cela sans aucune consultation des instances dirigeantes de l´ACTUS)
– Forfaiture (faux usage de faux, utilisation du parti à des fins personnelles, abus de biens sociaux, dà©tournement, nà©potisme et tribalisme, corruption.
Depuis quelques annà©es, le courant communiste rà©volutionnaire de la nouvelle direction dirigà©e par le Camarade Dr LEY- NGARDIGAL Djimadoum et comprenant Mahamat MEMDONGAR, Alain D. MOBELE, Djibrine Thà©ophane KOUMA, Dr GUIGRA Aoundi Adjaffa, NDONIGA Josuà©, Andrà© MBAIPOR, Djounaite DJITEBAYE, applique le programme Rà©volutionnaire, Communiste et à‰cologiste dà©fini par le parti.
L´instauration d´une và©ritable dà©mocratie pour que les masses populaires tchadiennes puissent vivre dans un à‰tat de droit et de mener une existence digne et humaine tel est l´objectif minimal et à court terme de notre Parti.
L´ACTUS est sur tous les fronts anti-impà©rialistes des manifestations et des luttes des travailleurs au niveau national et international.
Au niveau national, notre parti lutte pour l´unità© d´action de l´opposition afin d´inflà©chir positivement le cours des à©và©nements au Tchad et faciliter dans un premier temps l´alternance dà©mocratique et l´instauration d´une và©ritable paix.
C´est dans cette optique que notre parti est membre fondateur et signataire du protocole d´accord portant crà©ation de la CMAP/dd (Coordination des Mouvements Armà©es et Partis de l´opposition / Dialogue et Dà©mocratie).
La CMAP/dd milite sans relà¢che pour une confà©rence de paix globale et sans exclusive, seule alternative à la guerre endà©mique dont les initiateurs sont devenus les rentiers au dà©triment des masses populaires qui continuent de payer un lord tribu.
Amiens, le 10 Juin 2003
Pour l´ACTUS
Le Comità© National de Coordination (CNC)
Le Secrà©taire Gà©nà©ral
Dr LEY- NGARDIGAL Djimadoum