par Denis Malasi Ngandu-Myango
Dà¨s le 16 janvier 2001, la mort tragique du Prà©sident Laurent-Dà©sirà© KABILA a provoquà© beaucoup d´à©motion, de dà©solation, de tristesse, de doute quant à l´avenir du pays et beaucoup d´incertitudes au sein de la population congolaise tant au Congo màªme que dans la diaspora. L´opinion publique occidentale a à©tà© subitement envahie par des campagnes de mensonges de la part des mà©dias capitalistes, la prà©parant à vivre des scà¨nes des troubles et des massacres à Kinshasa, la capitale de la Rà©publique Dà©mocratique du Congo. Fort heureusement, le gouvernement de “salut public” et toute la population congolaise avaient fait preuve de leur maturità© politique en à©vitant la panique et les troubles tant souhaità©es par certaines capitales occidentales qui avaient dà©jà mis en à©tat d´alerte leurs troupes disposà©es dans des pays de la rà©gion de l´Afrique au sud du Sahara.
Malgrà© cette maà®trise d´une situation de crise grave et imprà©vue, il y a lieu de se demander s´il existe au Congo un espoir de poursuivre la lutte rà©volutionnaire de Lumumba et de Mulele dont L.-D. Kabila est l´hà©ritage incontestable. La rà©ponse se dà©gagera de l´examen de l´enjeu congolais et des intrigues de la politique congolaise.
Congo, terre convoità©e, terre promise
Terre convoità©e
Le vaste territoire congolais, 2.345.000 km…², est avant tout une mosaïque des peuples avec des cultures propres. Outre sa faune et sa flore abondantes et varià©es, le Congo possà¨de un sol et un sous-sol riches en minerais et matià¨res premià¨res dont certains sont d´une importance incalculable pour les technologies de pointe: or, diamant, cuivre, manganà¨se, zinc, tungstà¨ne, bauxite (aluminium), cobalt, niobium, tantale…… Le coltane congolais, volà© par les agresseurs dans les territoires occupà©s, permet le boum du GSM. Le Congo possà¨de aussi trois grands gisements de pà©trole dont un seul est exploità© actuellement.
Les convoitises du Congo sont dà©jà trà¨s prononcà©es dans les annà©es 1920 avec, notamment, l´opposition entre Amà©ricains et Belges. Dans un des numà©ros du journal amà©ricain Nà©gro World de mars 1921, J.I.Thomas à©crit:
“Incapable de gouverner sa colonie, de la dà©velopper ou de travailler efficacement à l´amà©lioration des conditions des indigà¨nes, la Belgique devrait cà©der le Congo aux Etats-Unis. Sous la direction des Etats-Unis, le Congo rendrait le commerce amà©ricain indà©pendant de l´Europe et lui fournirait des matià¨res premià¨res en abondance, lui ouvrirait des dà©bouchà©s nombreuses et nà©cessiterait la crà©ation d´une marine marchande qui nous permettrait de nous emparer du commerce du monde”.
Le rà©volutionnaire Kibwe Tcha-Malenge (Kibwe Tcha-Malenge, 1976: Qui gagnera au Congo-Kinshasa? L´ Institut Norman Bethune) distingue quatre forces opposà©es au Congo, depuis ces annà©es du dà©but de la colonisation du pays: les monopolistes internationaux, c´est-à -dire, l´impà©rialisme amà©ricain; les colonialistes Belges à la recherche des matià¨res premià¨res et de l´hà©gà©monie du Congo; les Congolais dà©sireux de perpà©tuer la misà¨re du peuple congolais au profit de l´exploitation impà©rialiste, et le peuple congolais qui lutte pour son indà©pendance và©ritable et sa libà©ration sociale. Cette convoitise dont le Congo est l´objet coà»te cher aux rà©volutionnaires congolais, comme raconte Kibwe Tcha-Malenge:
“Pendant son sà©jour à Washington, Lumumba discuta avec les autorità©s monopolistes de la Maison Blanche sur la situation au Congo. Comme il fallait s´y attendre, le gouvernement amà©ricain profita de l´occasion et lui fit des avances sur les investissements amà©ricains pour “assurer” le dà©veloppement rapide du Congo, ce pays riche, mais longtemps retardà© par les “colonialistes belges”.
Lumumba promit à ses interlocuteurs qu´il allait d´abord dà©battre la question avec les membres de son gouvernement avant de rà©pondre par la voie diplomatique. A son retour au Congo, il dà©nonà§a les visà©es nà©o-colonialistes des monopolistes amà©ricains et rà©và©la: “On a voulu acheter le Congo; on a voulu m´acheter moi-màªme avec des millions. Mais, j´ai refusà©. Le peuple congolais n´acceptera jamais de passer d´une colonie à une autre”.
Il ne fallait pas davantage. Les monopolistes rà©alisà¨rent que la prà©sence de Lumumba à la tàªte du pays rendait irrà©alisable leur ràªve d´antan. Sans tarder, ils se coalisà¨rent avec les capitales europà©ennes et lui arrachà¨rent la vie(Kibwe Tcha-Malenge, 1976: Qui gagnera au Congo-Kinshasa? L´ Institut Norman Bethune. P. 10-11.)”.
Terre promise
A partir de 1492, date de l´arrivà©e du portugais Diego Cao, le Congo est la proie des puissances à©trangà¨res qui, le considà©rant comme leur terre promise, y puisent des ressources naturelles commerciales telles que l´ivoire, le bois, des minerais et une main d´…œuvre recrutà©e par la force, la violence et la terreur des esclavagistes.
Durant la pà©riode coloniale, l´exploitation des masses laborieuses congolaises a à©tà© à©rigà©e en systà¨me de gouvernement. Classes exploità©e et exploiteurs constituaient le pivot de la vie sociale. Les revendications massives des classes exploità©es vont prà©cipiter l´accession du Congo à l´indà©pendance sous le leadership de Lumumba et ses compagnons, le 30 juin 1960.
Intrigues dans la politique congolaise
Main-mise de Là©opold II et des Belges
Ayant suivi de trà¨s prà¨s ce qui se passait dans ce territoire riche et vaste, un malicieux souverain, le Belge Là©opold II, entreprit des dà©marches auprà¨s des puissances occidentales afin de faire du Congo sa proprià©tà©. Lors du partage de l´Afrique à la confà©rence de Berlin, en 1885, il atteignit son but en obtenant une souverainetà© sur le Congo. Là©opold II conquis le Congo village aprà¨s village, distribuant des pacotilles, cadeaux dà©risoires comme des pipes ou de chapeaux pour convaincre certains chefs locaux à accepter sa collaboration ou massacrant des populations qui refusaient de se soumettre.
Des rà©và©lations missionnaires, surtout britanniques, et le rapport du consul anglais Roger Casement (Mark Twain, 1987: Le Soliloque du Roi Là©opold II. P. 47.) sur les atrocità©s et la terreur de ce souverain dans l´Etat Indà©pendant du Congo soulevà¨rent l´indignation et les critiques de l´opinion publique occidentale, surtout aux Etats-Unis et en Angleterre, obligeant “le roi aux dix millions de meurtres sur la conscience” (Mark Twain, 1987: Le Soliloque du Roi Là©opold II. P. 26.) de cà©der sa proprià©tà© privà©e comme colonie au gouvernement de son pays, la Belgique.
Cependant, cette passation de pouvoir ne changea rien aux malheurs des Congolais, car les dà©penses provoquà©es par la premià¨re guerre mondiale, la crise à©conomique des annà©es 1930 et la seconde guerre mondiale intensifià¨rent l´exploitation des Congolais pour assurer l´effort de guerre et la reconstruction de la mà©tropole. Les Congolais devaient travailler trà¨s dur pour des salaires de misà¨re. Ils devaient payer des impà´ts et des taxes exorbitants. Les Congolais se trouvaient ainsi dans une situation d´exploità©s qui n´à©tait plus tolà©rable. Les mà©contentements des ouvriers, des coupeurs des noix de palme, des chà´meurs des grandes villes entraà®nà¨rent des revendications de l´indà©pendance du pays.
Affirmation de l´indà©pendance par des Congolais
Malgrà© sa victoire aux à©lections dà©mocratiques organisà©es dans tout le pays par les anciens colonisateurs, Lumumba ne reà§oit pas l´autorisation des “Maà®tres” du pays pour constituer un gouvernement. Alors, il menace de se retirer dans la montagne et de ne participer à aucun gouvernement qui rà©sulterait de ces à©lections. Face à cette attitude “rebelle”, Lumumba fut autorisà© à former un gouvernement, mais les maà®tres du pays, qui cherchaient à imposer leur homme de paille, se mirent en màªme temps à comploter contre lui pour l´empàªcher de gouverner et finalement pour l´à©liminer physiquement. Au bout de six mois de tentatives de gouvernement, Lumumba est assassinà©, le 17 janvier 1961, à Lubumbashi, au Katanga, avec certains de ses compagnons. Une chasse aux fidà¨les de Lumumba à©tait engagà©.
Un des ministres de son gouvernement, l´ancien ministre de l´à©ducation nationale, Pierre Mulele, manifesta publiquement sa dà©ception en constatant l´hypocrisie des autorità©s belges dans la manià¨re dont la “dà©mocratie” venait d´àªtre mise en place au Congo. Il dà©clara: “Les Patriotes Congolais s´engagent à suivre l´exemple de Lumumba et à lutter jusqu´à la libà©ration totale de leur pays”. Puis, il se retira de la capitale pour rentrer dans sa province natale, le Bandundu. Ce fut le point de dà©part de l´organisation de la rà©volte (que le pouvoir rà©actionnaire traita de rà©bellion mulà©liste), c´est-à -dire, de la conceptualisation et de la mise sur chantier de la Rà©volution congolaise fondà©e sur la lutte contre le colonialisme et l´impà©rialisme, afin d´obtenir la libà©ration et l´indà©pendance totale du pays.
La rà©volution congolaise s´à©tendit rapidement de l´ouest, où venait d´àªtre fondà© le maquis de Pierre Mulele, à l´est, où un autre maquis, un nouveau foyer rà©volutionnaire, venait d´àªtre crà©à© par Laurent-Dà©sirà© Kabila.
Mise à l´à©cart des dirigeants rà©volutionnaires
Pendant que les dirigeants rà©volutionnaires sont à©cartà©s de la scà¨ne politique nationale, le Congo est le thà©à¢tre d´intrigues politiques orchestrà©es par les forces opposà©es agissant sur le terrain. Les deux forces à©trangà¨res opposà©es au Congo vont recruter chacune ses agents au Congo màªme.
Entre 1965 et 1980, le Congo a à©tà© le centre de formation militaire de nombreux pays africains, notamment, à travers l´à©cole des officiers de Luluabourg, les centres de formation de Kitona et Kamina. Cette importance accordà©e au Congo avait à©tà© ainsi expliquà©e par Mennen William, ancien sous-secrà©taire d´Etat amà©ricain, dans Africa-Report du mois d´aoà»t 1965:
“La premià¨re et peut-àªtre la plus importante donnà©e de base sur le Congo est que ce pays est le c…œur gà©ographique et stratà©gique de l´Afrique. Ce qui se passe au Congo exerce le plus grand impact sur tous ses voisins et le reste de l´Afrique. Pour ces raisons et ajouter à cela ses grandes richesses, le contrà´le du Congo a à©tà© et demeure le point d´appui cherchà© par beaucoup. Les Etats-Unis sont intà©ressà©s par tout ce qui se passe au Congo. Ils ne peuvent tolà©rer que les communistes contrà´lent ce pays”.
Pour l´emporter sur son concurrent, chacun de deux rivaux n´importe pas le matà©riel de guerre. Il se sert plutà´t des moyens disponibles au Congo. Ces moyens sont les Congolais eux-màªmes qui dirigent dà©jà leur pays ou qui aspirent à le diriger. Le colonialiste belge ou amà©ricain les emploie, les man…œuvre et les utilise contre son adversaire. Laurent-Dà©sirà© Kabila avait raison de dà©clarer, le 29 juin 1998: “l´indà©pendance africaine offre au monde le triste spectacle d´un continent pillà© et humilià© avec l´aide de ses propres fils” (Kabila au troisià¨me sommet de la confà©rence du Marchà© commun de l´Afrique de l´Est et du Sud, le 29 juin 1998.)
Des dirigeants majoritairement nà©ocolonialistes
Le rà©volutionnaire Kibwe Tcha-Malenge (Kibwe Tcha-Malenge, idem.) distingue quatre catà©gories de dirigeants congolais: ceux qui sympathisent avec la Belgique et qui forment le groupe minier, ceux qui sympathisent avec les Etats-Unis et appartenant à la “haute-finance”, ceux qui sont intermà©diaires entre la Belgique et les Etats-Unis, les nationalistes-traà®tres, et le groupe du peuple, les rà©volutionnaires.
Chaque catà©gorie de ces dirigeants congolais possà¨de sa spà©cificità©. Le groupe minier estime que le nà©ocolonialisme belge est plus souple par rapport au nà©ocolonialisme amà©ricain. Il considà¨re les Etats-Unis comme trà¨s rapaces et capables d´avaler complà¨tement le Congo. Le groupe de la “haute-finance” est surtout au service de la C.I.A.. Il s´agit des individus achetà©s, corrompus, recrutà©s parmi les officiers de l´armà©e, les intellectuels bourgeois et les fonctionnaires de l´administration. Les nationalistes-traà®tres se caractà©risent par un discours assez ambigu et un programme socio-à©conomique tantà´t libà©ral, tantà´t socio – chrà©tien. C´est le groupe le plus dangereux, car la guerre rà©volutionnaire contre l´impà©rialisme avance difficilement dans leur camp. Le groupe du peuple, marginalisà© et fort combattu par tous les autres, travaille pour l´indà©pendance và©ritable et la libà©ration sociale.
Les intrigues de la politique congolaises, depuis le 30 juin 1960, se cachent dans tous ces jeux d´influences de tout genre avec leurs ingrà©dients dont l´ethnie et la rà©gion les plus utilisà©s actuellement. C´est à travers ces intrigues que l´on peut tenter de comprendre les pendaisons des martyrs de la pentecà´te et les exà©cutions massives sous la dictature mobutiste, ainsi que les assassinats mà©thodiques, mais toujours là¢ches des dirigeants du peuple congolais, tels que Lumumba, Mulele et tout rà©cemment, Laurent-Dà©sirà© Kabila.
La voie pour un Congo Libre, Indà©pendant et Dà©mocratique
Le chemin à suivre pour le renversement des forces rà©actionnaires et la constitution du pouvoir populaire passe, au Congo, par la date mà©morable du 17 mai 1997, l´entrà©e triomphale de Laurent-Dà©sirà© Kabila à Kinshasa, aprà¨s la fuite du dictateur et de tous ses complices. A cette date, le Congo a rà©ussi une à©tape primordiale de la lutte rà©volutionnaire, telle que dà©finie par Pierre Mulele (Pierre Mulele, 1964: Principes fondamentaux de la rà©volution. Notes manuscrites inà©dites.), à savoir, le renversement du pouvoir rà©actionnaire, la dictature nà©o-coloniale.
En effet, Kabila s´est consacrà© presque entià¨rement à la crà©ation d´une armà©e rà©volutionnaire, une armà©e du peuple. Il a lancà© l´idà©e de la crà©ation des Comità© de Pouvoir Populaire, les CPP, qu´il a màªme mis en place dans le pays, demandant aux Congolais de commencer à se prendre à charge. Ces CPP sont partout dans les territoire sous occupation par les agresseurs du Congo, à l´Est. Kabila a mobilisà© le peuple congolais sur le mot d´ordre de la guerre populaire et de longue durà©e, mettant ainsi en pratique un des principes fondamentaux de la rà©volution, celui qui consiste à “à©lever la conscience politique des masses populaires et les faire participer graduellement à l´à©dification du pays” (Pierre Mulele, p. 3.).
La tache la plus importante laissà©e par Laurent-Dà©sirà© Kabila consiste dans la mise en place du pouvoir populaire et dà©mocratique. Ce travail rà©volutionnaire incombe au gouvernement de salut public dirigà© par Joseph Kabila, avec tous les Congolais: les jeunes, les adultes et l´à©lite intellectuelle.
Aprà¨s trente deux ans de dictature nà©o-coloniale et corruption d´un pouvoir rà©actionnaire, il est temps que les populations prennent petit à petit des nouvelles habitudes et une nouvelle conscience politique. Il faut que la direction politique soit appuyà©e par le peuple tout entier pour arriver à la victoire finale. La rà©action à©tant pratiquement coupà©e du peuple, comme c´est le constant dans les territoires occupà©s par les agresseurs et les traà®tres congolais à l´est du Congo, sa dà©faite est certaine. En effet, c´est depuis presque trois ans que les populations non-armà©es dà©fient les envahisseurs, ainsi que leurs pourvoyeurs des fonds qui proposent de la corruption aux habitants. Ce qui prouve cette affirmation de Pierre Mulele: “C´est l´homme qui dà©termine l´issue d´une guerre et non les armes” (Pierre Mulele, p. 4.).
L´engagement des masses populaires
Les CPP pourraient ainsi constituer un appareil efficace dans la poursuite de la mise en mouvement des masses populaires. Les jeunes devraient y adhà©rer en masse, prendre conscience de l´avenir du pays, de leur avenir dans le pays et travailler pour le triomphe de la rà©volution, c´est-à -dire pour la libà©ration et l´indà©pendance totale du pays. Alors, les citoyens du pays pourront exploiter les richesses naturelles de leur sol et du sous-sol et bà¢tir ensemble un Congo riche et prospà¨re, où il fait beau vivre, sous le soleil.
Quant à l´à©lite intellectuelle congolaise, elle devrait àªtre suffisamment perspicace pour àªtre utile au pays et à leurs compatriotes. Cette à©lite qui a à©tà© corrompue par la nature de l´à©ducation reà§ue à l´à©cole devrait repenser cette à©cole qui à©loigne le congolais de son milieu au lieu de l´en approcher. En effet, il est trà¨s dommage de constater le plus souvent que le congolais “cultivà©” est à©tranger à sa socià©tà©. L´à©lite intellectuelle congolaise devrait bien à©tudier le systà¨me capitaliste pour mieux le connaà®tre. Elle devrait faire de màªme avec son anti-thà¨se, le systà¨me communiste, pour pouvoir faire des choix judicieux au profit du peuple congolais qui doit entamer le 21ਠsià¨cle et le troisià¨me millà©naire avec un projet de socià©tà© correctement dà©fini.
Il est donc important que les intellectuels congolais discutent rà©gulià¨rement des affaires de leur pays aussi bien au Congo que dans la diaspora. Il est indispensable que des groupes de travail se mettent en place parmi les plus progressistes et qu´un rà©seau se dà©veloppe rapidement pour permettre des à©changes et des discussions plus fructueuses entre progressistes et avec la population, à la base.
Toute cette intense actività© devrait s´inscrire dans une ligne politique dà©finie au sein d´un parti politique, par respect à cet avertissement de Pierre Mulele: “Dans les pays où les rà©volutionnaires subissent des dà©faites, la cause principale est le manque d´un parti ayant une idà©ologie progressiste” (Pierre Mulele, p. 5.).
L´organisation dont je fais partie, “Opà©ration 1234 Congo Debout” est dà©jà engagà©e dans un effort de rassemblement des Congolais de la diaspora et dans des à©changes avec la base au Congo. Elle a besoin du soutien pour maintenir le “Rà©seau-Congo” dà©jà mis en place grà¢ce, notamment, à la publication du “Debout Congolais” qui a la vocation de devenir l´outil d´information des Congolais de la diaspora. Elle a besoin du soutien pour constituer une avant-garde rà©volutionnaire au sein d´une jeune gà©nà©ration des Congolais.
Aprà¨s la disparition du Prà©sident Laurent-Dà©sirà© Kabila, le gouvernement de salut public vient de donner des signes clairs dans ce sens, en confiant la gestion de la transition politique du pays au jeune combattant Joseph Kabila. Dans sa premià¨re allocution à la nation congolaise, le 26 01 2001, le nouveau prà©sident de la Rà©publique Dà©mocratique du Congo a prà´nà© la sauvegarde des acquis de la rà©volution congolaise, hà©ritage de Lumumba, de Mulele et de Kabila.
Malasi Ngandu-Myango, Denis
Docteur à¨s Lettres, Leiden Universiteit, The Netherlands.
